La coopérative est née en 1963 et regroupe aujourd'hui quelques 55 coopérateurs sur plus de 160 hectares. Imaginez un peu, un rectangle de 1Km sur 1Km et demi, c'est grand ! Et c'est encore plus grand puisque évidemment, les parcelles ne sont pas collées les unes aux autres. Certaines sont bien exposées, d'autres moins, les unes ont été plantées il y a une dizaine d'années, d'autres remontent au début du siècle passé.
Il a donc semblé dommage de ne pas valoriser les meilleures parcelles sous une enseigne un peu plus sexy que celle de "coopérative" et, c'est là qu'est née l'idée du Celler Gerisena.
On se situe dans l'Empordà, cette appellation située juste au sud des Pyrénées, constamment baignée par les vents violents de la Tramontane et caractérisée par des amplitudes thermiques assez sympathiques.
La tendance est clairement au Bio, même si tout, à l'heure actuelle, n'est pas encore certifié. Le processus suit son cours, et pendant ce temps là, les vieilles vignes de Grenache, Carignan, Muscat et Macabeo continuent d'être traitées naturellement, quels que soient les aléas de la météo.
Une fois en cave, on dispose de l'ensemble de l'infrastructure de la coopérative. Il existe des tanks bétonnés, de plusieurs milliers de litres, dédiés à la production de cubis.
Mais pour le Celler, on va plutôt utiliser des petites cuves. On dispose également d'un joli cellier de barriques neuves, de chêne français. Et on se risque également à redécouvrir des méthodes plus ancestrales, comme les jarres de terre cuite ou des marie-jeanne, placées sur le toit de la coopérative.
Tout ceci nous amène à découvrir non pas tellement des gammes, puisqu'on se situe déjà dans le "haut du panier", mais donc bien plutôt des "esprits". Nous avons les Celler Gerisena classique, reflétant le caractère ampurdanais ; les Tramuntan'Art, plus originaux ; les Ergo, bénéficiant d'ores et déjà de la certification Bio. Les vins mutés, liquoreux, tellement emblématiques de la région, viennent compléter la gamme.
Impossible de découvrir le Celler Gerisena sans s'intéresser à la Coopérative qui l'a vu naître, et ça tombe bien, on est tout près de la frontière, à 10 min de l'autoroute, il y a une jolie boutique où il est possible de découvrir d'autres produits régionaux, de remplir ses bidons aux cuves directement, de manger un bon petit menu au resto, ou de suivre une formation à la salle de dégustation. On ne perd donc absolument rien à s'y arrêter, si ce n'est d'encourir le risque d'en faire, par la suite, une étape obligatoire lors de chaque passage en Espagne.
A vos risques et périls donc, vous voilà prévenus !