Au coeur de la Catalogne, au pied de la colline de Collbaix bien connue pour ses vues sur Montserrat, existait depuis la nuit des temps des terres agricoles réparties autour d'un moulin. Au fil des siècles, la production viticole a été croissant, jusqu'au phylloxéra, fin XIXème qui a réduit l'activité à néant.
Jusqu'en 1985, lorsque Sebastia Catllà rachète les terres et s'associe avec l'héritier d'une famille de viticulteurs, Josep Maria Claret, pour planter leurs premières vignes en 1990. Consécration en 2006, avec la construction d'une Cave de 3 étages, permettant une élaboration soignée des vins et facilitant leur logistique jusqu'à l'expédition.
Aujourd'hui, Collbaix emploie 7 personnes, dont un nouvel oenologue, est certifiée écologique, a intégré Biosphère, le label touristique durable, et collabore activement avec le projet agrosocial Urpina, qui veille à l'insertion de personnes atteintes de déficiences intellectuelles.
Bien ! Plongeons dans le vif du sujet, avec la découverte du terroir qui rend cette région unique au monde.
Il est au pied d'une colline, nous l'avons dit, qui l'abrite au coeur d'une ancienne région volcanique, offrant des sols à haute valeur géologique. Le retrait de la mer de cette région lorsque se sont formés les Pyrénées, a laissé un sous-sol des sédiments calcaires et salins, recouvert d'argile permettant une excellente rétention de l'eau, ce qui n'est pas du luxe en ces temps de sécheresse.
La Sierra pré-littorale à l'est et la chaîne de Montserrat au sud complètent le tableau de cette cuvette aux amplitudes thermiques quotidiennes et annuelles bien marquées !
Les vignobles de Cabernet Sauvignon, Ull de Llebre (entendez, Tempranillo) et Merlot s'y plaisent plutôt bien, mais en prévision des changements climatiques, on expérimente un retour aux cépages autochtones et historiques, comme le Macabeu, le Picapoll (un parent du Picpoul) , le Mandò et le Summol, le tout sur 38Ha, ce n'est pas rien !
Notons également la présence de 10Ha d'oliviers issu de variétés pour ainsi dire inconnues : la Corbella et la Verdal, ainsi que l'exquise Arbequina.
Niveau installations, on dispose avant tout d'une chambre froide, accueillant les raisins dès la récolte. Un hall de cuves inox de différentes tailles, toutes thermo-régulées.
Pour l'élevage, des barriques bien évidemment, mais également des oeufs en ciment, des amphores et des dames Jeanne pour la partie plus expérimentale.
Une chaine d'embouteillage, une cave de vieillissement à 20 mètres sous terre, et un hall de stockage où les palettes peuvent patienter au frais, dans l'attente de l'expédition : la chaîne du froid est tenue du début à la fin, pour permettre à ces vins sensibles de parvenir jusqu'à nous dans les meilleures conditions.
Côté vins, justement, 3 gammes ressortent des caves.
Les entrées de gamme, avec les Sagal. Les vins expérimentaux, pures pépites d'innovation consacrées sous le nom “Raw”, avec notamment une Méthode Ancestrale de Mandò. Et les vins d'élevage, vins d'exception d'ores et déjà vieillis, à point pour être consommés, les Singular.
Quelques cuvées spéciales, une Méthode Traditionnelle d'appellation Cava, ainsi que des huiles d'olives gastronomiques, et la boucle est bouclée.
A l'image de son histoire, le design des bouteilles de Collbaix est un mélange de tradition et de modernité. Résolument inclusive, la perspective sociale de la Maison se marque jusque sur les bouteilles, insérant le langage braille sur ses étiquettes.
